Du 8 au 15 Mars 2024: une nouvelle période de travail dense et nécessaire : les confrontations avec le public !
Nous retrouvons avec grand plaisir l’ensemble des équipes organisatrices du Festival Lézard d’hiver à la Mjc Espaly (43). Nous aidons ainsi à la mise en place de ce festival « participatif » : les compagnies programmées sont invitées à donner de leur temps pour aider à la bonne tenue du festival.
Nous étions donc superbement entouré.es pour présenter une « sortie de chantier », comme nous l’a joliment nommé l’un de ces regards bienveillants. Nous avons donc pu jouer par deux fois un gros 2/3 de spectacle dans une forme « non patinée », laissant le spectacle sans sa fin… et le spectateur sur sa faim !
Deux représentations pour 2 fois quarante curieux.ses, professionnel.es et amateur.ices, ami.es ou non, averti.e.s ou premier.e.s spectateur.ices, qui ont pu poser leurs yeux neufs sur notre proposition d’un soir. Vendredi et dimanche, 2 jets différents : on essaye, on ajuste, ça grippe, on précise… Les retours des un.es et des autres, quels que soient leur âge, étant chaque fois pertinents et justes.
…On jette ou on garde ? Ses doudous d’enfance? Mamie dans les orties ? Bébé avec l’eau du bain ? Les lettres d’amour de ses parents ? Le cordon ombilical du petit dernier ? L’ancre ?
Thomas Tettamanzi
L’exercice de montrer son travail en cours en présentation publique est vraiment très particulier : on sait que beaucoup reste à faire, et pourtant les retours vont venir pointer les fragilités.
Vous pouvez être très fier.e de montrer les nouvelles cloisons de votre salon, les joints de placo, les fissures comblées, la nouvelle peinture…
Et on vient vous faire remarquer qu’il y a une tache sur le plancher !
Le public ne sait pas où l’on en est dans le travail, difficile pour lui de se positionner ! Et pourtant, il nous exprime en mots son ressenti, comme cette spectatrice reconnaissante:
« Dépoussiérer les souvenirs, leur redonner le sourire, les ailes à la bouche. (…) Excuser les mères qui n’étaient pas très maternantes… Elles n’avaient pas appris. »
On a pris ce qu’on avait à prendre, et on a commencé dès le lendemain une nouvelle semaine de travail avec le théâtre d’Yssingeaux (Culture Yssingeaux). Et avant même d’aller reprendre le travail là où nous l’avions laissé, nous avions rendez vous au collège Jean Monnet avec les élèves de 3ème et leur professeur de français Mme Bayle.
Ayant travaillé sur la thématique des souvenirs via l’étude de Proust et de ses madeleines, ils étaient un public idéal pour accueillir ce travail de recherche que nous menons actuellement. Ils ont également convié quelques huit résidents de l’EHPAD voisin (Hôpital d’Ysingeaux) à partager ce moment. Ce qui nous a permis de présenter le spectacle à un public large, puis à échanger avec plaisir sur le ressenti de chacun. Mais cela n’est pas chose aisée pour tous, ce que l’on comprend facilement.
L’un des ainés du groupe nous confiait, après la présentation
« Faut mieux de temps pour y r’venir ».
Comprenez:
« Parler de ses ressentis à chaud… C’est pas simple ! »
De beaux moments d’échanges intergénérationnels qui se poursuivirent sur une dégustation de cookies maisons… On a rarement connu accueil aussi chaleureux !
Merci à l’établissement et à sa proviseure adjointe Mme Dessagne, à l’Ehpad et à son animatrice Valérie, au Théâtre d’Yssingeaux et à Cécile Simonot pour la coordination de l’action, ainsi qu’à tou.tes les élèves de 3ème pour leur belle lumière qu’ils n’ont pas hésité à partager avec leurs ainé.e.s ! Cette première journée de la semaine n’était pas finie puisqu’on rejoignait le théâtre d’Yssingeaux pour y poser nos cartons pour la semaine… Et y retrouver Momo pour une session photo. Merci pour ces beaux visuels qui viendront compléter les différents outils de comm actuellement en réflexion…
A suivre bientôt sur le site de la compagnie !
La semaine se poursuit, et l’on n’a pas le temps de s’ennuyer : grand débrief des 3 présentations des jours précédents, synthèse des retours, et grande réflexion autour de ce qu’il est désormais temps de ne plus remettre en question : la structure du spectacle.
Aux grand maux les grands remèdes : on passe aux Post it pour y voir clair dans les « blocs idées », que l’on agence pour dessiner la trame globale de ce que l’on souhaite raconter.
Puis c’est le grand retour de Clémentine Jolivet notre regard (pétillant !) extérieur qui vient pendant 2 jours de chantier reprendre chacune des scènes pour inventer notre style, celui dans lequel on s’épanouit en tant que comédien.ne, et qui saura séduire un public familial dès 8 ans.
On travaille ainsi la rythmique des corps, le focus majeur et mineur, la singularité du geste, la déréalisation du propos, la poésie de la langue et le détournement infini de notre matière première : les cartons !
…Rien que ça.
Nous terminons notre belle et dense semaine par ce que l‘on nomme une réunion de prod’, pour préparer la prochaine période de résidence.
On fait le point sur l’ensemble des tâches à mener en pointillé jusqu’à la prochaine fois: scénographie à consolider, accessoires à valider, texte à figer, outils de communication à définir, diffusion à organiser,…et titre définitif à trouver !
On remercie ainsi chaleureusement le théâtre d’Yssingeaux pour son accueil durant cette semaine, et en particulier Pierre-Alain Abrial: merci pour ces belles et joyeuses conditions de travail !
Le prochain rendez vous à noter dans vos agendas, c’est la date de notre première !
En effet, il nous reste une semaine de création avant de présenter à Centre culturel – L’Embarcadère à Vorey sur Arzon (43) le vendredi 17 mai prochain à 18h30.
… Et si vous n’avez pas pu être présent.e.s, pas de panique: on rejoue la semaine qui suit devant nos chères têtes blondes et nos respectés ainés, à la MJC Coluche du Val Vert au Puy (43) le mercredi 22 mai en après midi…
On sera absolument avides de vos retours,
alors ouvrez grand vos agendas et notez les dates,
on compte sur vous !